Un monde sans accès à Internet est désormais impensable pour la plupart d'entre nous. Internet fait partie intégrante de notre vie quotidienne. Cependant, pour certaines personnes, même les éléments de contenu les plus simples sur les sites Web posent des défis considérables. Vivre avec une déficience cognitive est une réalité pour des millions de personnes.
Dans un monde de plus en plus numérique, il est ainsi impératif de reconnaître et de comprendre les défis auxquels font face les personnes ayant des déficiences cognitives lors de leur utilisation de sites Web et d'applications. Lorsque ces plateformes sont déroutantes, surchargées d'informations ou difficiles à naviguer, elles érigent des barrières numériques qui entravent la participation de nombreuses personnes. Cela souligne l'importance de donner la priorité à l'accessibilité numérique, en garantissant que les personnes souffrant de déficiences cognitives puissent accéder au Web sans effort et sans barrières. Il est essentiel de créer des espaces numériques inclusifs et accessibles à tous, y compris les personnes ayant des difficultés cognitives.
Dans cet article, je vais entreprendre l'exploration des obstacles auxquels sont confrontés ces individus et mettre en lumière l'importance de prioriser l'accessibilité numérique pour favoriser l'inclusion.
Comprendre les déficiences cognitives
Qu'entend-on par "déficience cognitive" ? Ce terme fait référence à une condition qui affecte le fonctionnement cognitif, les capacités intellectuelles et le comportement adaptatif. Les déficiences cognitives englobent un large éventail de conditions, chacune avec ses propres caractéristiques et défis uniques.
Dyslexie, dysgraphie, dyscalculie : Les troubles de l'apprentissage
Parmi les troubles cognitifs courants, nous pouvons citer la dyslexie, qui affecte la lecture et la compréhension de texte, la dysgraphie, qui concerne l'écriture manuscrite et la motricité fine, la dyscalculie, qui touche les compétences en mathématiques, les troubles du spectre autistique, qui affectent la communication sociale, et le trouble déficitaire de l'attention/ hyperactivité (TDAH), qui influence la concentration et l'organisation. D'autres exemples de déficiences cognitives incluent des conditions telles que le syndrome de Down, les traumatismes crâniens et les troubles du traitement du langage.
Le brouillard cérébral : Une forme de déficience cognitive
Le "brouillard cérébral" est également un type de déficience cognitive, caractérisé par la confusion, l'oubli, et un manque de concentration ou de clarté mentale. Le brouillard cérébral peut affecter des individus de tout âge et origine, et peut être associé à diverses conditions médicales, telles que le Long Covid, les maladies auto-immunes, les traitements médicaux comme la chimiothérapie, et certains médicaments.
Un labyrinthe virtuel : L'expérience des personnes avec une déficience cognitive
Imaginez que chaque site Web que vous visitez soit comme un labyrinthe, où chaque lien, bouton ou élément d'information est rempli de barrières et d'obstacles. Pour les personnes ayant une déficience cognitive, cette expérience est une réalité quotidienne. Les sites Web et les applications encombrés, peu clairs ou trop complexes deviennent des labyrinthes numériques, excluant ces individus du monde en ligne.
Quelques astuces à prendre en compte
Les "critères de succès"
Les avancées technologiques continuent d'améliorer l'accessibilité Web pour les personnes souffrant de troubles cognitifs. Ces progrès visent à rendre l'interaction avec le contenu Web plus facile et plus compréhensible. Pour ce faire, des directives spécifiques ont été établies par le World Wide Web Consortium (W3C) pour s'assurer que l'accessibilité cognitive est prise en compte. Ces directives, appelées "critères de succès", comprennent les éléments suivants :
Ligne Directrice 1.3 : Cette directive vise à garantir que les contenus Web sont conçus de manière à pouvoir être présentés de différentes manières, sans perdre d'informations ni de structure. Cela veut dire que les utilisateurs doivent pouvoir personnaliser la manière dont ils interagissent avec le contenu pour qu'il réponde à leurs besoins spécifiques. Par exemple, la possibilité d'agrandir le texte, de changer la mise en page ou d'ajuster les couleurs du site.
Directive 2.2 : Cette directive est essentielle pour les utilisateurs qui ont besoin de plus de temps pour lire et comprendre le contenu. Elle stipule que les utilisateurs doivent disposer de suffisamment de temps pour naviguer sur le Web sans se sentir pressés ou précipités. C'est particulièrement important pour les personnes ayant des troubles cognitifs, car elles peuvent avoir besoin de plus de temps pour assimiler les informations.
Ligne Directrice 2.4 : Cette ligne directrice se concentre sur les différentes manières de naviguer dans les pages Web. Elle vise à proposer des options de navigation flexibles pour tous les utilisateurs, y compris ceux souffrant de troubles cognitifs. Les menus clairs, la structuration logique du contenu et les liens cohérents font partie des éléments clés qui facilitent à la navigation.
Ligne Directrice 3.1 : Le contenu du Web doit être rédigé de manière à être lisible et facilement compréhensible. Ca inclut l'utilisation de langage clair et simple, ainsi que la présentation d'informations de manière logique. Les personnes ayant des troubles cognitifs bénéficient d'un texte concis et bien structuré.
Principe Directeur 3.2 : Les pages Web doivent être conçues de manière à fonctionner de manière prévisible. Cela signifie que les utilisateurs doivent pouvoir anticiper comment le site réagira à leurs actions. Une navigation cohérente et des éléments interactifs qui se comportent de manière attendue sont essentiels pour faciliter la compréhension et l'utilisation du site.
Ligne Directrice 3.3 : Cette directive vise à aider les utilisateurs du Web à éviter, atténuer et corriger les erreurs. Elle est particulièrement importante pour ceux qui peuvent rencontrer des difficultés de saisie ou de sélection d'options sur un site. Des fonctionnalités d'aide, des messages d'erreur clairs et des moyens de revenir en arrière pour corriger les actions erronées sont inclus dans cette ligne directrice.
Concrètement, que faire ?
Voici quelques principes clés que j'ai retenu pour améliorer l'accessibilité cognitive :
On peut compter sur les évolutions technologiques !
Les avancées technologiques ont ouvert la voie à des solutions qui améliorent l'accessibilité Web pour les personnes ayant des déficiences cognitives. Ces technologies visent à rendre la navigation en ligne plus facile et plus inclusive pour ces individus. Voici quelques-une des solutions technologiques disponibles pour favoriser l'accessibilité cognitive :
Logiciel de synthèse vocale : Les personnes ayant des difficultés de lecture peuvent bénéficier de logiciels de synthèse vocale. Ces outils convertissent le texte en discours audio, permettant ainsi aux utilisateurs d'entendre le contenu plutôt que de le lire. Cela peut considérablement améliorer la compréhension pour ceux qui ont des troubles de lecture, comme la dyslexie.
Utilisation de légendes : Les légendes ou sous-titres sont essentielles pour rendre le contenu audiovisuel, comme les vidéos, accessible aux personnes sourdes ou malentendantes. Cependant, elles peuvent également être utiles aux personnes ayant des déficiences cognitives en fournissant une narration supplémentaire pour mieux expliquer le contenu.
Outils de redimensionnement du texte : Les utilisateurs doivent pouvoir personnaliser la taille du texte pour qu'il réponde à leurs besoins. Les outils de redimensionnement du texte permettent aux utilisateurs d'ajuster la taille de la police sur une page Web, facilitant ainsi la lisibilité pour ceux qui ont besoin d'une taille de police plus grande.
Personnalisation des couleurs et de l'espacement : Certaines personnes souffrant de déficiences cognitives peuvent avoir des préférences spécifiques en matière de couleurs ou d'espacement. La personnalisation des couleurs de fond, du texte et de l'espacement peut aider à rendre le contenu plus lisible et compréhensible pour ces individus.
Outils d'orthographe et de grammaire : Les outils d'orthographe et de grammaire sont essentiels pour ceux qui ont des difficultés à écrire ou à composer un texte de manière correcte. Ils peuvent aider à corriger les erreurs, à suggérer des mots ou à simplifier la rédaction, ce qui rend le processus de communication en ligne plus accessible.
En Résumé
et article traite de l'importance de l'accessibilité numérique pour les personnes ayant des déficiences cognitives. Il aborde les défis auxquels ces individus sont confrontés lorsqu'ils utilisent des sites Web et des applications. Les différentes formes de déficiences cognitives, telles que la dyslexie et le trouble du spectre autistique, sont également discutées. L'article met en évidence les "critères de succès" du World Wide Web Consortium (W3C) visant à améliorer l'accessibilité cognitive, notamment l'adaptabilité, la lisibilité, la prévisibilité et la possibilité de corriger les erreurs. Enfin de compte, nous pouvons toujours compter sur les évolutions techniques article encourage les concepteurs de sites Web à intégrer ces directives pour rendre Internneti plus inclusif pour tous.
Pour en savoir plus :
Best Website Accessibility. Conformité WCAG 2.1 : Directives sur l’accessibilité du contenu Web. Disponible sur :
[consulté le 04/11/2023]
FFDys. LES TROUBLES DYS ou Troubles spécifiques du langage et des apprentissages. Disponible sur :
[consulté le 04/11/2023]
HandiNorme. Comment améliorer l’accessibilité des personnes en situation de handicap intellectuel ou cognitif ? Disponible sur :
[consulté le 04/11/2023]
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